« Tout a changé ici, et ça s’est pas fait tout seul… »
L’amour, les enfants, les vaches, la lessive, les comptes : les femmes qui vivent aujourd’hui à la ferme en ont fait le choix, mais leur vie demeure un combat.
3 comédiennes mêlent confessions, anecdotes et scènes de la vie de tous les jours pour dresser le portrait d’un monde en mutation, dévoilant ce que le quotidien des femmes a d’héroïque, à la campagne comme à la ville.
Ce spectacle emprunte le sentier ouvert par Raymond Depardon à rebours du boulevard de L’amour est dans le pré, et fait entendre une voix sobre et poignante, trop souvent couverte par le bruit des bêtes, des tracteurs et des hommes.
Note d’intention
Il s’agit de faire entendre différemment une parole ordinaire : celle de femmes dans les fermes.
Sur un plateau presque nu, sculpté par la lumière, trois comédiennes de trois générations différentes racontent la vie dans les fermes. Les récits se croisent et brossent le portrait intime des joies et des peines, des grandes étapes de l’existence, des évolutions de la condition paysanne et féminine.
Pourquoi ? Cette parole est connue ; elle est le récit du quotidien. Mais nous voulons la faire entendre autrement. En l’amenant sur scène, en lui retirant ce qu’elle pourrait avoir de folklorique, nous lui donnons une autre valeur. Il ne s’agit pas seulement de témoigner, mais de donner du sens au témoignage, de montrer sur un plateau ce que l’intimité de ces femmes a d’universel et d’héroïque.
Jouer ce spectacle, c’est prendre le risque d’aller à la rencontre de notre public en lui racontant sa propre histoire. C’est surtout faire œuvre de théâtre : offrir un miroir aux spectateurs en les interpellant, leur montrer que nous jouons pour eux et avec eux. Nous faisons le pari que, en parlant très précisément de ces femmes, nous parlons aussi à toutes les autres, à la campagne comme en ville, en Franche-Comté comme ailleurs.
Un spectacle qui délie la parole
Créé à partir de témoignages qui mettent en perspective l’évolution de la condition des femmes à travers le prisme du monde agricole, Femmes de fermes suscite toujours des réactions dans le public, et même un fort désir de discuter. Le spectacle se prête donc particulièrement à la mise en place d’actions de médiations, soit de façon ponctuelle soit au long cours.
Paradoxe(s) propose systématiquement un bord-plateau à l’issue des représentations afin d’ouvrir le dialogue avec la salle. Il est souvent intéressant de prolonger ce moment par un échange moins formel au foyer.
Dans le cadre d’une diffusion de plusieurs dates du spectacle sur le même territoire, la compagnie peut proposer la mise en place d’actions plus poussées, voir la création d’une petite forme inspirée des rencontres faites à cette occasion, mêlant amateurs et professionnel.
La compagnie jouit d’une vraie expérience dans ce domaine, développée au cours de la diffusion du spectacle (bientôt 150 représentations à travers la métropole et l’outre-mer), et d’une résidence-mission menée au Nouveau Relax – Scène conventionnée de Chaumont.
Quel public cibler pour les actions :
Femmes de fermes est un spectacle tout public. Nous avons tous des agriculteurs dans nos proches, ou des racines liées à l’agriculture. Par ailleurs le spectacle parle de la vie de femmes, dont l’évolution est peut-être le fait social le plus marquant de l’après-guerre. Nous avons donc toujours noté un même intérêt des spectateurs, à la campagne comme à la ville.
Il convient à un public scolaire à partir du CM1, surtout si les élèves ont pu être préparés en amont soit par leurs enseignants, soit grâce à l’intervention des artistes de la compagnie. Le spectacle intéressera particulièrement les élèves des lycées agricoles et leurs enseignants. La compagnie dispose d’un dossier pédagogique complet à la disposition des enseignants.
Evidemment, ce spectacle est l’occasion d’une attention toute particulière envers le monde rural. Tous les réseaux agricoles peuvent servir de relais et de partenaires lors de représentations : MSA, chambre d’agriculture, syndicats agricoles…
Enfin les seniors, qui appartiennent souvent à une génération encore plus liée à l’agriculture que la nôtre, peuvent être sensibilisés via les associations et les maisons de retraite.
Proposition d’actions autour de Femmes de fermes pour les scolaires (variable en fonction de la tranche d’âge) :
- Travail avec les enseignants à partir du dossier pédagogique fourni par la compagnie.
- Rencontre en amont ou en aval avec l’équipe artistique
- Proposer aux élèves de réaliser une exposition de photos autour des fermes du territoire
- Demander à des élèves d’aller eux-mêmes collecter des témoignages de femmes dans les fermes et possible rédaction d’un journal autour de cette démarche
- Atelier théâtre au lycée (minimum 4x2h) avec restitution du travail lors d’une représentation de Femmes de fermes
Proposition d’actions autour de Femmes de fermes pour tout public :
- Rencontre en amont ou en aval avec l’équipe artistique
- Atelier d’écriture avec des volontaires (via le tissu association et la MSA)
- Rencontres avec des agricultrices du territoire pour collecter de nouveaux témoignages
- Atelier avec des amateurs (minimum 4x3h) avec la possibilité d’une restitution du travail lors d’une représentation de Femmes de fermes
- Atelier amateurs / professionnels (minimum 5x6h) avec restitution du travail lors d’une représentation de Femmes de fermes
- Proposer la diffusion du documentaire (26mm) réalisé par la compagnie durant sa résidence au Nouveau Relax – Scène conventionnée de Chaumont
- Organiser une dégustation de produits locaux après la représentation
Informations pratiques et tarifs :
Il est possible de représenter le spectacle hors les murs, y compris dans des lieux atypiques. Les lieux à privilégier sont les lycées et les fermes (granges, étables…).
La compagnie dispose d’une autonomie technique sur ce spectacle, sous réserve de validation par notre régisseur.
Les rencontres ayant lieu le jour d’une représentation ou le lendemain matin sont organisées bénévolement par la compagnie.
Les autres actions (ateliers théâtre, ateliers d’écriture…) sont facturées à raison de 40€ HT de l’heure par intervenant (hors défraiements).
A lire ou à voir autour du spectacle :
- Profils paysans, la trilogie de Raymond Depardon sur le monde agricole, qui comprend trois documentaires L’Approche (2001), Le Quotidien (2005) et surtout La Vie moderne (2008)
- Femmes de fermes, l’ouvrage de Marie-Anne Dalem dont est tiré le spectacle (Editions du Belvédère)
- Le Cheval d’orgueil, de Pierre-Jakez Hélias (1975), le livre qui a ouvert les yeux des français sur les mutations du monde rural
- Que mangeons-nous vraiment ?, documentaire de Linda Bendali et Sophie Le Gall diffusé sur France 3 en juin 2015
Femmes de fermes, création collective de la Compagnie Paradoxe(s), d’après l’essai de sociologie du même nom rédigé par Marie-Anne Dalem. Mise en scène, scénographie et masques : Henri Dalem. Avec : Muriel Racine, Marie-Aline Roule et Paméla Ravassard. Lumières : Cyril Manetta. Assistant : Garlan Le Martelot.
Contacts pour la médiation : Henri Dalem / 0607554114